Une évidence, alors que le 15 juin prochain, comme chaque année à la même date, la journée sera consacrée à sensibiliser la population contre les risques de maltraitance envers les personnes âgées.

Sous nos latitudes, en Suisse comme dans le reste de l’Europe, le système de santé fonctionne et chacun a en principe droit à des soins médicaux de qualité.

Dès lors, la population vieillit, et la tranche d’âge des 65 ans et plus, augmente de manière conséquente. Le personnel médical n’est pas toujours aussi doté en ressources qu’il le faudrait, et parfois il y a épuisement de leur côté, comme du côté des proches aidants, parfois méconnaissance ou manque de formation pour remplir une mission toujours plus ardue.

Les personnes âgées ont les mêmes droits que nous

C’est pourtant le lieu de rappeler que les plus fragiles de notre société, dont les personnes âgées font souvent partie, ont des droits, les mêmes droits que chacun et chacune d’entre nous. De même, cette partie plus fragile de la population a droit à une protection accrue, une vigilance accrue face à toutes formes d’abus, visibles, comme la maltraitance physique, la violence physique, la maltraitance psychique, ou le déni de leur droit à l’auto-détermination et aux libertés les plus fondamentales, comme le droit au traitement de leur choix, le droit de donner un consentement libre et éclairé sur les décisions et les choix à prendre, s’agissant de la médication (souvent la sur-médication) dont ils font l’objet et du traitement qui leur est administré.
Et pourtant…. Sommes-nous certains que toutes les personnes âgées – qui sont encore en possession de leurs facultés intellectuelles – sont bien informées des traitements dont elles font l’objet, et par là si elles ont donné leur consentement libre et éclairé au traitement médical, qui leur est administré – ou qui ne leur est pas administré – précisément en raison de leur grand âge…

En cette période, où les personnes âgées sont en première ligne pour se faire administrer un vaccin encore en phase expérimentale, il vaut la peine de se poser la question de savoir si les personnes âgées ne font pas l’objet d’une forme de maltraitance physique et psychique, que ce soit par naïveté et inconscience, parfois même sans que leurs proches n’en soient même conscients.

Vaste sujet, bien évidemment ! Mais prendre conscience d’une problématique, c’est déjà un pas vers le progrès, celui qui devrait nous conduire à un meilleur respect des droits humains des personnes âgées.

Vous souhaitez en savoir plus sur cette journée mondiale de la sensibilisation ? Visitez la page des Nations Unies.